Réunion plénière du Comité France Océan (CFO)
La réunion plénière du Comité France Océan (CFO) s’est réunie le jeudi 20 octobre sous la présidence de Bérangère Abba, secrétaire d’état en charge de la biodiversité au ministère de la Transition Ecologique. Le CFO, Interface essentielle entre État, établissements publics en charge de la mer et organisations de protection de l’environnement marin, a présenté ses travaux et recommandations.
Expédition MED, représentée par Bruno Dumontet en charge des déchets marins au CFO est intervenu pour rappeler les engagements « ambitieux » du gouvernement avec l’annonce de « Zéro plastiques a la mer en 2025 » à l’occasion de la réunion interministérielle de novembre 2018 dans son plan de lutte contre les pollutions plastiques suivi de l’objectif de « 100% de plastiques recyclés en 2025 ».
Il reste 5 ans pour atteindre ces engagements et objectifs !
Photos : Ministère de la transition écologique
Il sera donc nécessaire de faire preuve de fermeté pour maintenir les ambitions gouvernementales, notamment d’interdiction des produits plastiques à usage unique et le calendrier de la loi Anti gaspillage pour une économie circulaire.
De Privilégier également dans la même perspective de prévention des déchets et dans ce contexte de Crise COVID-10 l’usage de protections réutilisables, produites localement et faciliter les consignes de tri afférentes. De définir un cap à moyen et long terme en matière de réduction du nombre de résines plastique utilisés dans le secteur de l’emballage en précisant ceux à privilégier
Dans le cadre des missions du CFO, la société civile et notamment les
ONG ont la possibilité de faire des propositions concrètes sur des
problématiques liés aux déchets. A ce titre notre stratégie a été de
travailler en ciblant des typologies de déchets. En 2019 nous avons fait
plusieurs propositions et recommandations, notamment sur :
l’urgence de trouver des solutions sur les mégots (qui se traduit
actuellement par la mise en place d’une REP avec les professionnels du
secteur).
les déchets provenant des engins de pêches, (notamment la perte et
l’abandon des filets de pêches et ceux occasionnant la pêche fantômes
qui ont un impact sur l’ensemble de la biodiversité marine, des plus
gros au plus petits…).
Egalement sur les microplastiques dans les stations d’épurations, nos
auditions ayant permis de constater que ceux-ci ne sont pas pris en
compte dans le cadre des analyses des boues d’épuration ce qui amène à
polymériser les terres agricoles avec les épandages des boues.
Pour la suite des travaux du CFO en 2020 et 2021, nous souhaitons orienter nos réflexions et faire des propositions notamment sur :
Les géotextiles synthétiques (généralement à base de polypropylène et polyester) et utilisés massivement dans les applications routières, allées, parking, aménagement du littoral dunaire, l’agriculture, etc… leurs dégradations entrainent la diffusion d’énormes quantité de fibres plastiques dans l’environnement….
Les bourres de chasses : Chaque année, environ 250 millions de cartouches sont tirées par les chasseurs sur le territoire français. L’immense majorité d’entre elles se retrouvent dispersées dans les milieux naturels, dont près de la moitié dans les zones humides. Cette accumulation d’éléments métalliques et de plastiques de l’enveloppe dans le milieu naturel est responsable d’une importante pollution des habitats naturels.
Les nombreuses anciennes décharges communales enfouies laissées à l’abandon :
Si quelques mesures de mise en sécurité ont pu être prises, la question
de la pollution des sols et des sous-sols se pose. Sans compter que des
déchets de toutes sortes y ont été enfouis, sans évaluation quant à
leur éventuel impact sur l’environnement.
Les décharges sauvages qui pullulent en France, un vrai problème structurel qui représentent 20 à 25kg par habitant et par an.