La Plastisphère en scène avec Arte

Un nouveau monde inquiétant…

Une fois introduits dans les systèmes aquatiques, les plastiques sont rapidement colonisés par des microorganismes, notamment des bactéries, virus et champignons. Ces microorganismes colonisateurs sont regroupés sous le terme de « Plastisphère ».

Les habitants de ce nouveau « monde » sont à ce jour peu connus et nous savons pourtant que certains d’entre eux sont pathogènes, pour les organismes marins et potentiellement pour l’être humain.
Il est donc crucial d’étudier ces communautés afin de comprendre leurs interactions avec l’environnement et leurs répercussions sur la vie marine.

Avec ARTE (Allemage), reportage à bord du Bonita pour un documentaire de 52mn sur la Plastisphère avec nos partenaires scientifiques :
les spécialistes internationaux  et inventeur du terme de la plastisphère : « Erik et Linda Zettler du laboratoire Nioz des Pays Bas et
Ana Luzia Lacerda, du laboratoire d’Océanographie de Villefranche sur mer.

En fin de page la galerie photo du reportage à bord.

Composée de déchets plastiques de toute taille, allant même jusqu’au microplastiques (fragment de taille < 5 mm), ce nouvel habitat permet la dispersion, la dissémination et le développement d’organismes marins. Certains pourraient devenir envahissants dans des régions non originelles, et perturber les fragiles équilibres marins et terrestres.

Outre le vecteur de colonisation que représentent les déchets plastiques flottants pour les espèces invasives visibles, ils hébergent également une faune et une flore invisibles à l’œil nu mais ayant un potentiel de contamination tout aussi important.

Cette communauté microbienne peut contenir des micro-organismes potentiellement pathogènes pour les organismes marins et également l’Homme.

La bactérie qui inquiète le plus est celle du genre Vibrio, déjà présente dans l’océan, et dont la plus connue est celle qui est vectrice du choléra et d’autres maladies gastro-intestinales chez l’Homme. Certaines souches peuvent également représenter une menace pour la vie marine.

Les chercheurs cherchent à savoir si les plastiques abandonnés dans l’environnement marin pourraient héberger des souches pathogènes et servir de vecteur aux maladies infectieuses, chez les espèces qui les ingèrent (oiseaux, poissons, coquillages…) et chez les humains.

La galerie photos

https://edu.ui.ac.id/-/